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BAGAN
: Bagan
est le site le plus étonnant du Myanmar sinon de toute lAsie
du sud-est. Au bord de lIrrawaddy, se dressent des milliers
de stupas et de temples chargés dhistoire. En effet,
de quelque côté que lon regarde on est entouré
de ruines de toutes tailles, témoins de lapogée
de larchitecture bouddhique du Myanmar. Des traces parmi les
plus éclatantes de l'art bouddhique mondial se retrouvent
un peu partout dans le pays, sous la forme de pagodes et de représentations
de Bouddha, debout ou couché, petit ou grand. Un site en
point d'orge : les 5 000 édifices religieux, dont plus de
2 000 pagodes, de Bagan ; monastères, temples (Ananda) et
Zedis, ces derniers équivalents des stoupas (Shwezigon, Thatbyinnyu),
se succèdent sur 42 km², les plus significatifs datant
du XIème siècle, une seconde variété
de temples ayant vu le jour au siècle suivant. Ce site constitue
l'un des sites majeurs de l'Asie du Sud-Est et mériteraient
à eux seuls le voyage au Myanmar. Le roi Anawratha établit
sa capitale, Bagan, dans la "zone sèche" au XIème
siècle. C'est la dynastie de Bagan qui introduisit le bouddhisme
en Birmanie. Bagan se couvrit alors de temples et de pagodes. En
1550, les Birmans avaient pris le contrôle du pays actuel,
et en 1850 ils avaient étendu leur influence en Assam et
en Thaïlande. Le dernier des rois birmans, Thibaw, fut déposé
par les Britanniques en 1885. |
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Paya
gubyaukgyi
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Pahto
Htilominlo >>>
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Paya
Wetkyi In Gubyaukgyi :
Dans la plaine Nord, àl'Ouest
de Nyaung U et environ 100 m à l'Est du Gubyauknge, ce
temple finement ouvragé du XIIIème siècle
ne fait pas partie du circuit principal. Orné d'une flèche
de style indien, comme la paya Mahabodhi du Vieux Bagan, l'édifice
renferme de remarquables fresques illustrant des scènes
de Jataka. En 1899, un collectionneur allemand subtilisa de nombreux
panneaux peints, mais ceux qui subsistent dans l'entrée
sont en excellent état. A l'intérieur, des marches
conduisent à quatre bouddhas, et des sculptures hindoues
ornent la flèche.
Pahto Htilominlo
:
Dans
la plaine Nord, face au Thein Upali, de l'autre côté
de la route, ce temple de 46 m de hauteur, érigé
en 1218, est l'endroit précis où le roi Nantaungmya
fut choisi comme prince héritier parmi ses cinq frères.
Très impressionnant de l'extérieur, l'édifice
suit une conception en terrasse, similaire à celle du pahto
Sulamani. Faites le tour de sa base afin de découvrir les
fragments de belles moulures en plâtre d'origine, des décorations
en grès vernissé et, sur les embrasures de porte,
de splendides sculptures en relief. A l'intérieur, les
étages inférieurs et supérieurs dont décorés
de quatre bouddhas.
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Patho
Thatbyinnyu >>>
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Patho Thatbyinnyu :
Dans le secteur du Vieux Bagan, à
150 m à l'Est du Nathlaung et à 200 m au Sud du
Shwegugyi, le "temple de l'Omniscience", le plus grand
et le plus élevé de Bagan, fut édifié
par Alaungsithu en 1144. Ses 2 étages cubiques comptent
chacun trois terrasses de taille décroissante délimitées
par des flèches sur lesquelles s'élève un
"sikhara" à pointe dorée haut de 63 m.
Sa taille monumentale et son allure élancée en font
un exemple classique de l'architecture intermédiaire, qui
permet d'établir un lien chronologique entre les deux grands
temples voisins, l'Ananda (1ère période) et le Gawdawpalin
(période tardive). Des renfoncements avaient été
aménagés dans le mur qui entoure les terrasses pour
accueillir les 539 plaques représentant des Jataka (récits
des vies antérieures du Bouddha) : elles n'y furent jamais
installées, ce qui laisse penser que le temple ne fut jamais
consacré.
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Patho
Thatbyinnyu
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Patho
Ananda >>>
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Pahto Ananda :
Temple incontournable situé dans
la plaine Nord. Avec son "hti" doré en forme
d'épi de maïs qui s'élève à 52
m et qui scintille sur toute la plaine, Ananda est l'un des plus
beaux, des plus grands, des mieux conservés et des plus
vénérés parmi les temples de Bagan. Il est
à 450 m à l'Est du Thatbyinnyu, à 500 m au
Nord de la Swesandaw et à 1 km au Nord-Ouest du pahto Dhammayangyi.
Probablement construit entre 1090 et 1105 par le roi Kyanzittha,
il est représentatif, avec ses proportions parfaites, de
la fin de la 1ère période et du passage à
la période intermédiaire. Les flèches furent
dorées en 1990, lors du 900ème anniversaire de la
construction du temple. L'extérieur est blanchi à
la chaux de temps à autre. Le cube central mesure 53 m
de côté. Les porches confèrent à la
structure une forme de croix grecque, et chaque entrée
est couronnée d'un faîte en forme de stupa. Le socle
et les terrasses sont décorés de 554 carreaux vernissés
illustrant des scènes des Jataka, certainement extraites
de textes môn. En entrant, retournez-vous pour voir les
énormes portes sculptées en teck qui séparent
les salles inférieures des passages situés sur les
quatre côtés. Au centre du cube, tournées
vers l'extérieur, quatre statues de 9,5 m de hauteur figurent
dzs bouddhas debout. Seules celles du Nord et du Sud sont d'origine
: elles représentent le "mudra dhammachakka",
position des mains qui symbolise le 1er sermon de Bouddha.
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Paya Manuha :
Dans le village de Myinkaba, à
environ 500 m au sud de Gubyaukgyi, cette pagode en activité
et d'apparence moderne (même si elle date de 1059) porte
le nom du roi môn de Thaton, qui y fut enfermé par
Anawrahta. Devant l'édifice, trois bouddhas sont assis
et, à l'arrière, est étendu un immense bouddha
couché. Leur manque de place est censé représenter
les pressions et l'inconfort dont souffrit le monarque captif.
Le bouddha couché, prêt à entrer dans le "parinibbana"
(passage vers la mort), unique bouddha qui a le sourire aux lèvres,
semble indiquer que seule la mort pouvait soulager Manuha de ses
souffrances.
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Paya Nagayon :
Situé autour du village de Myinkaba
un peu au Sud de l'Abeyadana, de l'autre côté de
la route, ce temple élégant et bien conservé
a été érigé par Kyanzittha. La principale
statue du Bouddha, deux fois grandeur nature, est protégée
par le capuchon d'un immense "naga" (serpent dragon).
Selon la légende, Kyanzittha construisit le temple en 1192
à l'endroit où il se réfugia pour échapper
(une fois de plus) à la colère de son frère
et prédecesseur Sawlu. Du côté extérieur,
le couloir sombre est décoré de peintures. Le sanctuaire
central renferme, outre la grande statue, deux petits bouddhas
debout. Un escalier abrupt permet de gravir la structure du temple,
ornée d'un sikhara en épi, parfois considéré
comme le modèle de l'Ananda.
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Patho Dhammayangyi >>>
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Patho Dhammayangyi :
Visible de toute la plaine centrale
de Bagan, et immense temple fortifié du XIIème siècle,
à 500 m à l'Est de la paya Shwesandaw, est célèbre
pour ses passages intérieurs, fermés par des briques,
et son histoire sanglante. On raconte que le roi Narathu fit construire
ce temple pour expier ses péchés, l'assassinat de
son frère, de son père et de l'une de ses épouses.
Il aurait exigé que les briques des murs, montées
sans mortier, s'emboîtent si étroitement qu'on ne
puisse pas y glisser une épingle ; si les ouvriers n'y
parvenaient pas, il leur faisait trancher le bras. Juste à
l'intérieur de l'entrée Ouest, remarquez sur les
pierres, des sillons de la largeur d'un bras : c'est là
que ces amputations auraient eu lieu. Après le décès
du roi, assassiné en 1170, le déambulatoire intérieur
a été comblé au moyen de gravats de brique
pour diverses raisons. Le plan est similaire à celui de
l'Ananda, avec ses porches saillants et ses terrasses de taille
décroissante, mais il ne reste presque plus rien du Sikhara.
En faisant le tour du déambulatoire extérieur, aux
plafonds si hauts que vous n'en verrez pas la voûte, vous
découvrierez des bas-reliefs en stuc et des peintures qui
sont autant de preuves que l'ensemble était parfaitement
achevé. Le mystère demeure ! L'histoire violente
du temple explique peut-être pourquoi il reste l'un des
rares à ne pas avoir bénéficié d'une
restauration majeure. Cela pourrait toutefois changer car la Chine
envisagerait de financer de tels travaux. Peut-être percera-t-on
alors l'un des plus grands mystères architecturaux de Bagan...
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