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SAINT-PETERSBOURG
n° 2
autour de l'Ermitage,
St Sauveur, St Isaac, Anitchkov, métro |
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L'ERMITAGE : c'est un musée présentant
l'une des plus grandes collections d'objets répertoriés
(2,7 millions) du monde. Il occupe 4 bâtiments d'époques
différentes, reliés par des galeries. Le principal est le
palais d'Hiver, par lequel on entre. Collé
à son flanc est, le Petit Ermitage.
Puis viennent le Vieil et le Nouvel
Ermitage, joints l'un à l'autre comme un seul et même
bâtiment. On ajoute à ces 4 édifices le théâtre.
Le musée de l'Ermitage est né de la passion de Catherine
II pour la peinture, qui a su le répandre parmi toute l'aristocratie.
Il s'agissait aussi d'étaler la grandeur de l'Empire que d'un véritable
goût pour l'art. L'histoire a germé entre les beaux murs
du palais d'Hiver, construit dans le style baroque par l'italien Rastreli
en 1754 sur ordre de l'impératrice Elisabeth Petrovna, fille de
Pierre le Grand.
Le palais d'Hiver que l'on peut admirer aujourd'hui a conservé
le style et les couleurs du baroque, avec une dominante de vert, ocre
et blanc. Côté Néva, la façade possède
un fronton à colonnes surmonté de l'emblème du pouvoir
et de la puissance russes : l'aigle à deux têtes en bas relief.
Au-dessus Poséidon avec son trident. Sur la longue corniche, série
de personnages mythologiques romains (avec un masque, une cithare...).
Par manque de place, Catherine II décide de faire construire un
bâtiment tout en longueur, sur le flanc est du palais d'Hiver, le
Petit Ermitage, relié à celui-ci par deux galeries à
l'italienne et dessiné par Jean-Baptiste Vallin de La Mothe. Il
fut créé et pensé pour accrocher les collections
grandissantes de Catherine II et Pierre le Grand. En 1764, elle reçoit
d'un riche marchand qui doit payer ses dettes un riche ensemble de peintures
flamandes, françaises et italiennes.
Avec l'augmentation des collections, il faudra bientôt construire,
à côté, le Vieil Ermitage, avec l'architecte Quarenghi.
A partir de cette période et pendant 30 ans, Catherine acquiert
60 % des collections d'art européen actuellement présentes
à l'Ermitage.
Dans le même temps, Quarenghi met les dernières touches au
théâtre de l'Ermitage, relié à l'ensemble par
une galerie surplombant le canal d'Hiver, inspirée par le pont
des Soupirs à Venise. A la mort de Catherine, les galeries impériales
(réservées aux invités) comptent déjà
4 000 tableaux. Mais le grand incendie de 1837 réduit le palais
d'Hiver aux cendres. Heureusement, la plupart des uvres sont sauvées
à temps. L'édifice est reconstruit avec des matériaux
moins inflammables.
Au milieu du XIXème siècle, Nicolas 1er décide de
construire un 4ème bâtiment, le Nouvel Ermitage, situé
derrière le Vieil Ermitage et d'en ouvrir les portes au public...
noble ! Une partie de la collection y est alors transférée
pour son inauguration en 1852.
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Le palais de l'Ermitage
côté quai |
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ÉGLISE SAINT-SAUVEUR-SUR-LE-SANG-VERSÉ
: fut édifiée à partir de 1883 à l'endroit
précis où Alexandre II fut mortellement blessé lors
d'un attentat, deux ans plus tôt. En effet, Alexandre II a engagé
quelques grandes réformes, mais un bon nombre de revendications
sociales sont restées dans les cartons, en tardant à être
prises en compte par le pouvoir. Aussi, les groupes révolutionnaires,
très menaçants, décidèrent de passer à
l'acte. Malgré quelques réticences, le successeur Alexandre
III décide néanmoins, "sur proposition des citadins",
de faire élever un édifice en hommage à son père.
Un concours est lancé, le peuple se cotise même pour financer
la construction de la basilique. Le chantier arrive à son terme
en 1907, sous Nicolas II. Pendant 10 ans, elle n'accueille d'abord que
les offices commémoratifs à la mémoire d'Alexandre.
Si elle n'a pas été trop endommagée par la guerre,
l'église a été en revanche laissée à
l'abandon durant la période soviétique. Elle servit même
à stocker des pommes de terre, dans les années 1930, elle
fut aussi entrepôt pour décors de théâtre. Sa
restauration prit un quart de siècle et s'acheva en 1998.
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Eglise
Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé
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Eglise
Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé
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Pêcheur
sur le quai
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CATHÉDRALE SAINT-ISAAC : fut bâtie
sous les règnes des tsars Alexandre Ier (1801-1825), Nicolas Ier
(1825-1855) et Alexandre II (1855-1881). Elle a été inspirée
par la cathédrale Saint-Paul de Londres. C'est une des plus vastes
cathédrales d'Europe avec 111 mètres de long, 97 mètres
de large et 101,5 mètres de haut, soit 10 767 mètres carrés.
C'est par ses dimensions, la troisième cathédrale d'Europe
après Saint-Pierre de Rome et Saint-Paul à Londres.construite
après un concours lancé par le tsar Alexandre 1er en 1817
et remporté par un jeune français de 28 ans sans diplôme
d'architecte. On débuta la construction sur des sols marécageux.
Les calculs mal faits, le poids trop important entraînèrent
l'affaissement de l'église. Le Tsar mourut entre temps mais le
jeune français se fit aider pour reprendre les calculs, et on enfonça
24 000 piliers de mélèze dans le fond des marais. On disposa
une lourde chape de plomb pour rendre étanche le socle, car le
mélèze privé d'air ne pourrit pas.
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Cathédrale
Saint-Isaac
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PLACE SAINT-ISAAC : gigantesque place dessinée
au milieu du XIXème siècle avec, au centre, la statue équestre
de Nicolas 1er. De facture classique, celle-ci est surtout notable pour
sa technicité. En effet, le cheval ne repose que sur deux points
d'appui. Après de savants calculs, Béthencourt, le sculpteur,
décida de lester la queue pour que l'ensemble tienne en équilibre.
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Place
Saint-Isaac et palais Marinski (Conseil Régional), cathédrale
Saint-Isaac vue de la place, sculpture et coupole
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PONT ANITCHKOV : il enjambe le canal de la
Fontanka. D'imposantes et dynamiques sculptures des chevaux et de leurs
dompteurs animent les angles du pont, réalisées par Klodt
au milieu du XIXème siècle. Allégorie de la lutte
éternelle de l'homme qui tente de dompter la nature sauvage. Quatre
phases de dressage sont ici décrites. La puissance dégagée
par les chevaux est presque palpable. Admirable équilibre entre
la force brutale des animaux et la finesse de l'exécution. Au départ,
deux de ces sculptures étaient des commandes faites par Nicolas
1er pour être offertes en cadeau au roi de Naples. Devant le succès,
le tsar demanda à Klodt de refaire un moulage des deux sculptures,
et de prolonger la série par deux autres uvres sur le même
thème.
PALAIS BELOSSELSKI-BELOZERSKI : tout de rose
vêtu, cet imposant édifice ne manque pas de grâce.
Il accuse un style éclectique à dominante baroque et fut
réalisé par l'architecte Stakenschneider au milieu du XIXème
siècle. Portiques à colonnes, pilastres, chapiteaux à
feuilles d'acanthe, fenêtres à guirlandes, fronton richement
décoré d'atlantes. Au rez-de-chaussée, soutenant
l'édifice, d'autres puissants atlantes, barbus et chevelus. L'artiste
avait le souci du détail (notez le travail de la toison sous les
aisselles).
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Pont Anitchov et ses
scuptures de chevaux, palais Belosselski-Belozerski |
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DOUMA : tour installée par quartier
qui était utilisée pour la surveillance des départs
de feu et des incendies.
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Scupture
pont Anitchov
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Bâtisse
néoclassique
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Douma secteur Sadovaya
Ulitsa |
Ouvrières
du bâtiment
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MÉTRO DE SAINT-PETERSBOURG (voir aussi
page "Transports")
: certaines stations méritent le détour dont les
plus intéressantes se trouvent sur la ligne 1 (rouge : Devyatkino
/ Prospekt Veteranov avec 19 stations), percée en 1953 et ouverte
en 1955 (la plus ancienne) du nord-est au sud-ouest de la ville, de 30
km de long aujourd'hui. Rappelons que l'idée du pouvoir soviétique
était de transformer les lieux publics et populaires de telle manière
qu'ils soient aussi beaux que ceux des anciens bourgeois. Le métro
est creusé très profondément (jusqu'à 80 m)
en raison des contraintes géologiques de la ville. Les quais de
certaines stations sont isolés des voies par d'épaisses
portes automatiques métalliques car elles devaient servir d'abri
antiatomique.
Station Ploshad' Vostaniya : dédiée
à la révolution d'Octobre. Intéressante pour ses
deux petits médaillons de bronze dans le long couloir central.
Sur l'un d'eux, Lénine prononce un discours après son retour
d'exil en Europe de l'Ouest. Sur celui d'en face, il annonce la prise
du pouvoir par les bolcheviks. Il le fit en ces termes : "la nécessaire
révolution dont les bolcheviks ont parlé depuis longtemps
a enfin eu lieu".
Station Pushkinskaya : au fond de l'allée
centrale, statue de Pouchkine. La grande allée est bordée
de lampadaires qui rappellent le style des palais tsars. Bronze, dorures
et coupoles de cristal.
Station Narvskaya : sur les hauts-reliefs,
représentations de scènes ouvrières et populaires.
Dédiées aux travailleurs qui habitaient ce quartier. Un
peu partout, des visions de faucilles et de marteaux.
Station Kirovsky Zavod : une station dédiée
à l'usine Kirov, productrice de chars et tracteurs. Sur les chapiteaux
en métal massif apparaissent poulies, perceuses, derricks, pistons...
Station Avtovo : dédiée à
la victoire de la libération de la ville, car elle se trouve presque
à la limite des lignes allemandes qui encerclaient la ville. Incroyables
colonnes torsadées, recouvertes de cristal massif. Sur les murs,
symboles de paix (des glaives vers le bas et dans leurs fourreaux). Etonnants
lustres qui n'ont rien à envier à ceux des palais.
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Couloir
de Narskaya (?)
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Ploshad'
Vostaniya
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Station
Avtovo (colonnes en rénovation)
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Station
Kirovsky Zavod
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