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ACCES
AU MACHU PICCHU : accès limité à
2 500 personnes par jour. On peut accéder au Machu Picchu
via différents chemins. Tout d'abord, aucune route ne dessert
Aguas Calientes, les visiteurs du Machu Picchu peuvent donc soit
utiliser la ligne de chemin de fer qui traverse le village, au
départ d'Ollantaytambo ou de la centrale hydroélectrique
(Hydroelectrica) de Santa Teresa, soit marcher à pied le
long de la voie ferrée à partir d'Hydroelectrica
(2h30/3h), soit emprunter le chemin de l'Inca soumis à
un contrôle strict et ne peut être effectué
qu'avec une agence de voyage.
Ensuite pour monter au Machu Picchu, le village le plus proche
du Machu Picchu est Aguas Calientes, à 400 m en contrebas.
Depuis ce village, un service de bus (8 $ aller) emprunte régulièrement
la route "Hiram Bingham" vers le Machu Picchu, que coupe
le sentier pédestre plus direct. En 1h30/2h de marche,
celui-ci permet d'arriver juste avant l'ouverture de 6h du matin
et avant les premiers bus. Se munir d'une lampe frontale et de
l'eau. D'aguas Calientes, bien se repérer, longer la route
le long de la rivière (sens de la descente du courant)
jusqu'au pont (style suspendu), passer toujours tout droit devant
le camping jusqu'à puente Ruinas (env 20 mn), traverser
le pont après le check point (ticket d'entrée obligatoire
à présenter, 128 $ pour adulte, 2 fois moins cher
pour les étudiants, à réserver sur le site
internet officiel au moins 2 semaines avant, ou à Cuzco
et Aguas Calientes, avec Wayna Picchu pour 150 $), prendre le
chemin sur la droite à la sortie du pont (derrière
l'ancienne gare), et prenez le sentier indiqué à
gauche. La montée croise dans sa partie basse les lacets
de la piste empruntée par les bus, puis devient un chemin
en zigzag assez pentu, avec pas moins de 1 716 marches.
PLAN D'ENSEMBLE : daprès
les archéologues, le Machu Picchu est divisé en
deux grands secteurs : la zone agricole formée par un ensemble
de terrasses de cultures qui se trouve au sud ; et la zone urbaine
qui est celle, on le suppose, dans laquelle vivait ses occupants
et où se déroulaient les principales activités
civiles et religieuses. Cette zone urbaine comprenait le quartier
sacré, le quartier populaire et le quartier des nobles
et des ecclésiastiques.
Toutes ces demeures ne furent pas habitées, et plusieurs
étaient utilisées comme dépôts ou greniers.
Le trait le plus frappant est l'adaptation des bâtiments
à la topographie, rendue possible par la modification systématique
de la montagne. Il faut imaginer ces constructions avec des toits
de chaume très pentus. D'ailleurs, aucune tuile n'a été
trouvée à Machu Picchu, ce qui indique que l'influence
coloniale fut négligeable. Les habitations rectangulaires
communiquaient entre elles par des cours intérieures et
étaient entourées par des ruelles.
LA CITADELLE MACHU PICCHU :
province d'Urubamba, département de Cuzco, inscription
à l'UNESCO en 1983. Durant l'été 1988, un
incendie éclate dans l'épaisse forêt qui entoure
le Machu Picchu, détruisant 4 000 hectares de végétation
et mettant en danger la survie de nombreuses espèces animales
indigènes. Les flammes lèchent même les ruines
de l'ancienne ville inca. Ce désastre écologique,
le pire de toute l'histoire du Pérou, a encore aggravé
la situation déjà précaire de l'écosystème
de la vallée du rio Urubamba, menacé en outre par
le nombre croissant de touristes affluant dans la région,
par le manque de fonds et par le faible contrôle qu'exerce
le gouvernement péruvien.
Il peut sans doute paraître bizarre de considérer
le site archéologique de Machu Picchu comme un élément
fondamental de l'écosystème. Pourtant, la beauté
des ruines (qui semblent émerger comme par magie de la
forêt pluviale) est absolument indissociable de celle du
paysage. Les montagnes, l'eau du rio Urubamba, les animaux qui
vivent dans cette zone ont joué un rôle déterminant
dans la fondation de cette fabuleuse cité. En effet, le
peuple inca croyait que la Pacha Mama, ou "Terre Mère",
était une créature douée de pouvoirs surnaturels
et que le Machu Picchu était le lieu sacré où
le monde avait commencé. 1 200 personnes à peu près
habitaient dans le centre cérémoniel de Machu Picchu,
érigé entre 1460 et 1470 par le roi Pachacuti Inca
Yupanqui. Parmi celles-ci (comme le montrent 175 momies découvertes,
dont 80 % de sexe féminin), une grande partie était
des femmes, choisies pour être les vestales du dieu du Soleil,
tandis que les autres étaient des prêtres et des
enfants. L'aire archéologique comprend 200 édifices,
des résidences et des entrepôts pour la plupart,
construits sur des blocs de granit en épousant la morphologie
du terrain, avec des portes trapézoïdales et des toits
en paille.
Les habitations, à deux étages, sont groupées
par 10 autour d'une cour carrée et réunies par des
rues étroites et des passages surélevés.
Les cours réservées aux animaux domestiques et les
terrasses sur lesquelles les Incas cultivaient le maïs et
la pomme de terre sont situées en lisière du site.
Les principaux édifices religieux, disposés autour
de vastes places destinées aux cérémonies,
sont le temple du Soleil (une construction circulaire, ressemblant
à une tour, avec de très beaux bas-reliefs), le
temple des Trois-Fenêtres, le temple principal, et la Tombe
royale. Bien qu'il s'agisse d'un temple et que l'on n'y ait pas
découvert de sépultures, cette dernière tire
son nom de sa position en contrebas. On pense qu'elle représentait
l'accès "spirituel" au cur de la montagne.
L'Intihuatana est une superbe stèle monolitique sculptée,
devant laquelle on célébrait des cérémonies
solennelles le jour du solstice d'hiver (d'été,
en fait, si l'on se place au sud de l'équateur), quand
les prêtres offraient des sacrifices en l'honneur du Soleil.
Le temple de la Lune se trouve sur Huayna Picchu, la splendide
montagne en forme de cône qui domine le site. Aménagé
à l'intérieur d'une grotte naturelle creusée
de 5 niches, il présente des bas-reliefs et, au centre,
un trône massif en pierre. Aujourd'hui encore, les populations
de la région continuent d'apporter des offrandes au dieu
de la montagne : maïs, tabac, feuilles de coca. En 1532,
lorsque François Pizarre et ses compagnons arrivèrent
à Cuzco et mirent l'Empire inca à feu et à
sang, ils ignoraient l'existence de Machu Picchu. D'ailleurs,
5 ans auparavant, une épidémie de peste bubonique
avait causé la mort de 50 % de la population inca et depuis
lors la montagne sacrée avait été abandonnée.
Pendant des siècles, les rares habitants de la vallée
de l'Urubamba gardèrent jalousement le secret à
propos de Machu Picchu. Jusqu'au 24 juillet 1911, date à
laquelle l'archéologue américain Hiram Bingham redécouvrit
cette merveille que les siècles avaient fait disparaître
sous la forêt.
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Entrée
par le pont (contrôle) au-dessus de l'Urubamba
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Zone agricole & urbaine Est : prisons, temple Condor, Mortiers,
groupe 3 Portes, temple Lune
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MIRADOR
& PARTIE SUPÉRIEURE DE LA ZONE AGRICOLE :
cest
le principal point dobservation de la citadelle. Depuis
ce secteur nous pouvons apprécier la beauté et la
grandeur de lensemble du sanctuaire, lequel a été
construit en parfaite harmonie avec la géographie accidentée
et hostile de la zone. A quelques mètres dici se
trouvent le cimetière supérieur, la maison du gardien,
et la roche consacrée aux cérémonies.
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Zone
urbaine Est (vue du sud) : temple du Soleil, maison de l'Inca,
temple des 3 Fenêtres, Grand Temple, Intiwatana & Wayna
Picchu
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Zone
agricole ouest
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LES
TERRASSES :
furent
travaillées en terrasses, suivant des techniques utilisées
ailleurs, comme dans les vallées de Yucay et de Pisac,
près de Cuzco. Ces constructions permettaient de retenir
la terre nécessaire pour les cultures et de servir de soubassement
aux temples et autres édifices.L'architecture de Machu
Picchu est typiquement incaïque. Le visiteur, saisi par le
paysage, ne peut que s'étonner à la vue des murs
de pierre, dont certaines pèsent plus de cent tonnes. Ces
blocs étaient transportés par traction humaine,
à l'aide de cordes végétales, les Incas ne
connaissant pas le principe de la roue. Le travail était
exécuté dans le cadre de corvées régulières
que chaque communauté effectuait pour le souverain. Les
pierres étaient taillées sur place pour adapter
les arêtes et les fixer de façon durable. Pour cette
opération, les ouvriers se servaient de galets de différentes
grandeurs comme de marteaux. Cette technique a rendu célèbre
à juste titre l'architecture incaïque, bien qu'elle
n'ait pas été la seule employée. La ville
comportait une porte, située à l'extrémité
sud-ouest et baptisée par les archéologues modernes
Intipunku "la porte du Soleil". Deux murs de pierre
gardent le côté sud de la ville ; l'est et l'ouest
sont protégés naturellement par les précipices.
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Vue
d'une terrasse
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Place
principale
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Poste
de garde
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Quartier
des Fontaines (Huayna Picchu au fond)
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Quartier
des Nobles : Place principale (Huayna Picchu au fond)
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Vue
du quartier des Fontaines
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Groupe
des 3 Portes (Wayna Picchu et Putukusi 2 590 m)
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PORTE
PRINCIPALE DE LA CITADELLE :
dans
la partie haute (Hanan), au sud-est de la Zone urbaine, se trouve
lunique porte daccès à Machu Picchu.
Conjointement à cette porte commence la muraille défensive
de la ville et du puits sec
PLACE
SACRÉE :
la
zone sacrée est principalement dédiée à
Inti, le dieu soleil, divinité principale du panthéon
inca, après Huiracocha le dieu créateur. Cest
ici que se trouvent les trésors archéologiques les
plus importants : le cadran solaire ou astronomique (Intihuatana)
et le temple du Soleil.
TORRÉON
: dans
le quartier des nobles se situe le Torréon ("tombeau
royal"), sorte de tour conique composée de blocs finement
travaillés. À l'intérieur, les traces d'un
grand incendie sont visibles. Le Torréon est construit
sur une grande roche en dessous de laquelle se trouve une petite
cavité : c'était peut-être un mausolée
pour les momies. Dans la tour se trouvent plusieurs autels sacrificiels.
Un fait troublant pour les archéologues fut l'importance
de la population féminine de Machu Picchu puisque des cent
soixante-treize individus mis au jour par l'expédition
d'Hiram Bingham, 150 e étaient des femmes. Cela semble
indiquer que les épouses et les concubines de l'Inca s'étaient
repliées sur cette cité après la conquête.
Il faut préciser que la polygamie était un apanage
de la noblesse, et que le souverain pouvait posséder des
centaines d'épouses. Ces filles étaient choisies
en raison de leur beauté dans toutes les communautés
de l'empire. Elles résidaient dans des demeures gardées,
sous la surveillance de femmes plus âgées qui les
instruisaient dans le tissage et dans l'art de fabriquer la chicha,
bière de maïs qui jouait un rôle fondamental
dans les cérémonies. Le sort de ces jeunes filles
était divers.
Certaines étaient destinées à être
sacrifiées pour contrecarrer les maladies qui affligeaient
le souverain ou pour atténuer des phénomènes
naturels : sécheresse, pluies torrentielles, tremblements
de terre, inondations... D'autres se consacraient au culte du
soleil ou à celui des momies, qu'elles devaient vêtir
et nourrir. D'autres enfin vieillissaient dans les palais et devenaient
à leur tour les gardiennes des plus jeunes. Enfin, l'Inca
et les princes s'appropriaient un grand nombre de ces vierges,
qui devenaient des concubines, mais elles pouvaient aussi être
données par l'Inca à d'autres seigneurs moyen
de tisser des alliances et de les récompenser pour les
services
rendus.
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Zone
agricole et d'habitation à l'Est (Intipunku au fond 2 650
m)
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Place
sacrée (1er plan)
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Quartier
industriel (mortiers)
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Quartier
des nobles : Torréon
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ZONE
AGRICOLE :
les
terrasses de cultures de Machu Picchu apparaissent comme de grands
escaliers sur le flanc de la montagne. Ce sont des constructions
formées par un mur de pierre et un empilement de couches
de matériaux divers (grandes pierres, pierres plus petites,
fragments de roches, argile et terre de culture) qui facilite
le drainage en évitant que l'eau puisse miner la structure
(la région subit une forte pluviosité). Ce type
de construction a permis que les cultures se poursuivent jusqu'au
XXe siècle sans problème. D'autres terrasses de
moindre largeur se trouvent dans la partie basse de Machu Picchu,
tout autour de la cité. Ce sont des murs de soutien.
Cinq grandes constructions nommées Colcas ou greniers se
trouvent sur les terrasses à l'est de la route inca qui
conduit à Machu Picchu depuis le sud. Elles servaient de
magasins. La ville était alimentée grâce à
ces cultures en terrasse, qui permettaient de récolter
maïs, pomme de terre et divers légumes. Ces champs
pouvaient nourrir jusqu'à 10 000 personnes.
GRENIERS
DE LA PORTE PRINCIPALE :
les greniers se distinguent des résidences par l'étroitesse
de leur porte, dont le seuil est surélevé. Les édifices
publics, que l'on désigne par le nom de Kallanka sont ici
construits autour de la place principale, comme c'est le cas dans
d'autres cités. Une des fonctions possibles serait d'être
destinées à des hôtes de passage, mais là
encore il est hasardeux d'émettre une opinion définitive.
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Mur
de pierres ajustées
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Lamas
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Zone
agricole & colcas
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Temple
du soleil (circulaire)
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Machu
Picchu : vue générale
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