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Région : Vénétie
; Superficie : 18 391 km² ; Population : 4 527 694 ; Chef-lieu
: Venise ; Provinces : 7 (Belluno, Padoue, Rovigo, Trévisse,
Venise, Vérone et Vicence)
VENISE
:
capitale
de la Vénitie, second centre touristique et cinquième
port du pays, bâtie sur une lagune du Nord de l'Adriatique
séparée de la mer par le cordon littoral du Lido.
Elle est fragmentée en 118 îlots séparés
par 200 canaux qu'enjambent 400 ponts. Chaque îlot est doté
d'un saint patron, d'une église, d'un palais, d'une grande
place. Une chaussée achevée en 1846 et un service
de gondoles et de vaporetti relient Venise à son complexe
industriel continental de Mestre-Porto Marghera (pétrochimie).
Ville unique, construite sur une foule d'îles au centre d'une
lagune, Venise avec ses canaux, ses ponts, ses palais qui témoignent
du temps où, République sérénissime,
elle tenait tête aux Turcs et était la porte de l'Orient
: Venise et l'immense "salon de marbre" de la place Saint-Marc
séduisent les visiteurs du monde entier. Mais, malheureusement,
elles s'enfonce lentement dans les eaux de plus en plus polluées
et des efforts internationaux sont actuellement entrepris pour sauver
la Cité des Doges.
HISTOIRE
& PATRIMOINE & ECONOMIE : fondée en Vème
siècle par des Romains fuyant l'invasion des Huns, elle élut
son premier doge en 697, se proclama république Sérénissime
au XIème siècle, et devint, dès le XIIème
siècle, le premier empire maritime et commercial européen
à la faveur des croisades. Elle le resta jusqu'au XVIème
siècle. Ses riches marchands, ses doges l'embellirent alors
des bâtiments qui bordent ses places et ses canaux : la cathédrale
Saint-Marc et le palais des Doges, qui fait face à la mer
(XIVème siècle) ; la Cà d'Oro (1420) sur le
Grand Canal ; le palais Vendramin Calergi ; le pont du Rialto (1563).
Ses peintres (Carpaccio, Bellini, Giorgione, au XVème siècle,
Titien, Véronèse et le Tintoret au XVIème siècle)
décorèrent ses églises, ses palais et ses scuole
qui abritaient les confréries vénitiennes. Avant-poste
de l'Europe face aux Turcs, elle se vit couper aux XVIIème
et XVIIIème siècles certaines des ses routes maritimes
mais demeura un foyer artistique actif. Elle éleva la Cà
Grande, le palais Rezzonico, Santa Maria della Salute où
s'épanouit le talent des frères Tiepolo. Elle applaudit
le théâtre de Goldoni, les concerts de Vivaldi ; Canaletto
(1697-1768) et Guardi (1712-1793) célèbrent ses fêtes
dans leurs toiles. Mais, en 1797, Bonaparte la livre à l'Autriche.
Elle deviendra italienne en 1866 sans jamais retrouver son poids
politique. Ses industries traditionnelles (dentelle, orfèvrerie,
cristallerie) ont décliné et si, au XXème siècle,
ses usines et raffineries implantées sur le continent fournissent
des emplois aux habitants, la Venise insulaire n'a plus qu'un rôle
touristique et culturel (carnaval, festival de cinéma, Biennale).
Son existence même est menacée. Elle est en effet bâtie
à quelques centimètres seulement au-dessus du niveau
de la mer, sur des piliers de bois enfoncés dans la boue
de sa lagune. Depuis le XIVème siècle, elle lutte
contre l'envasement en pompant l'eau de son sous-sol. Mais ce pompage
a entraîné un affaissement des fondations, aggravé
par la grande innondation de 1966 et les vibrations causées
par les innombrables vaporetti qui parcourent ses canaux. Les usines,
les touristes et les pigeons achèvent de polluer Venise et
les îles de sa lagune, le Lido et sa plage, Murano et ses
verreries d'art, Burano et ses maisons de pêcheur multicolores,
Torcello et sa basilique du VIIème siècle. Un plan
internantional de sauvegarde est toujours à l'étude
aujourd'hui.
Depuis des siècles :
Venise est une étape obligatoire de l'itinéraire historique
et artistique italien. But préféré des grands
voyageurs de l'époque romantique, elle est aujourd'hui, avec
les extraordinaires trésors d'art qu'elle offre au visiteur,
un centre d'attraction touristique d'importance mondiale. Rien de
plus banal que l'expression "plus belles villes du monde",
mais Venise en fait partie. Celle dont on annonce sans cesse la
fin sous le double coup de l'eau et du tourisme aligne nombre de
sites célèbres : la place et la basilique Saint-Marc
(mosaïques), le palais des Doges, le pont des Soupirs, les
palais du Grand Canal (celui-ci long de près de 4 km et à
sillonner en vaporetto), le pont du Rialto, la Ca' d'Oro, le quartier
raffiné de Dorsoduro, une centaine d'églises, l'Accademia
(creuset de l'Ecole vénitienne avec Véronèse,
le Titien, le Timoret), le Palazzo Grassi (grandes expositions),
le théâtre de la Fenice. Le tout, agrémenté
d'une pléiade de musées, est exploré au cours
de balades à pied ou en vaporetto, et sans la gêne
des voitures. Les manifestations de Venise sont importantes : le
carnaval, au début de février, n'a pas son pareil
en Europe et la Fête du rédempteur, en juillet, accueille
des bateaux décorés sur le canal de Giudecca et le
bassin Saint-Marc.
La visite de Venise ne serait pas complète sans la découverte
du quatuor d'îles au nord de la ville : Burano (dentelles),
Murano (verre), San Michele, Torcillo.
Venise
(place et basilique Saint-Marc, Campanile, palais des Doges). Sur
le Grand Canal et les quelques 150 canaux de la ville circulent
gondoles et vaporetti. Venise a été, aux XVème
et XVIème siècle, le foyer d'une brillante école
de peinture avec Giorgione, Le Titien, Véronèse, Le
Tintoret. |
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Place
Saint Marc vue du môle : campanile, palais des Doges, pont
des Soupirs
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Rive
degli Schiavoni
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Vues
Nord Est : palais des Doges et basilique San Marco (Castello)
; quartiers Castello & Cannaregio (+ île San Michele)
& église dei Gesuiti
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LE
PALAIS DES DOGES :
qui
fut
l'artisan du projet de cet admirable édifice nous l'ignorons,
mais ce qui est certain est que ce palais résume en lui-même
la gloire et la puissance de la République de San Marco.
C'est ici en effet qu'à partir du IXème siècle
les doges Angelo et Giustiniano Partecipazio établirent
le siège ducal et celui du gouvernement. L'appellation
de "ducal" est due au fait d'avoir été
la résidence du doge, chef suprême de l'état.
La construction actuelle n'a rien conservé de sa physionomie
originale, on sait en effet qu'avant l'An Mille lorsqu'elle était
construite dans des formes s'inspirant d'édifices byzantins
sur des murs romains préexistants, elle fut détruite
par un incendie. Elle fut reconstruite plusieurs fois, la fois
définitive étant 1340. Une tradition douteuse nous
transmet comme exécutants les noms de Filipo Calendario,
tailleur de pierres, d'un certain Pietro Baseio et d'un maître
Enrico. Entre 1400 et 1404 on termina la façade donnant
sur la lagune, et en 1424 celle qui donne sur la Piazzetta. Pour
achever la décoration de l'imposant édifice on fit
appel à des artistes florentins et lombards, mais la plus
grande partie de l'ensemble de la décoration en gothique
"fleuri" fut exécutée par les membres
de la famille Bon, artistes vénitiens spécialistes
du travail du marbre. Ainsi naquit cet incomparable palais qui
repose sur une suite d'arcades aériennes au rez-de-chaussée
et au-dessus desquelles court une longue galerie finement ouvragée.
En 1577, un ennième incendie détruisit une aile
de l'édifice. On convoqua les plus illustres architectes
du temps pour un projet de reconstruction. C'est le projet d'Antonio
da Ponte, le constructeur du pont du Rialto qui fut choisi, et
il rétablit l'aspect original de l'édifice.
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