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Relief :
les
tréfonds de l'île sont formés de basaltes
qui ont acquis une couleur bleu noirâtre après altération
superficielle ; ils donnent un relief de plateau et de puissantes
falaises. L'altitude est élevée (plus du tiers de
l'île est au-dessus de 600 m) et il y a peu de plaines côtières.
Les laves érodés par les eaux et le vent prennent
des formes fantastiques. L'île n'a pas d'arbres, à
l'exception de quelques buissons de bouleaux et de quelques plantations
de conifères. Presque toute la côte est découpée
par des fjords profonds.
L'origine volcanique de l'île a eu des conséquences
déterminantes sur son relief... et sur son tourisme. Dès
que l'on quitte les régions côtières, il n'y
a plus âme qui vive ou presque, et la nature prend tous
ses droits : geysers, sources d'eau chaude jaillissante comme
le Strokkur, dans la zone de Geysir, qui envie des jets d'eau
bouillante toutes les 6 à 10 minutes, parfois jusqu'à
22 m de hauteur ; solfatares (terrains propices aux dégagements
de souffre) ; il y a plus de 700 sources chaudes qui fournissent
le chauffage central aux 3/4 des habitants de l'île, à
Hakadalur, on peut entendre les sources gronder sous le sol ;
chutes (Godhafoss, Gulfoss et Dettifoss, qui retombe de 50 m entre
deux falaises de basalte) et "piscines" naturelles d'eau
chaude sulfureuse, dans lesquelles la baignade est un plaisir
partagé par tous, touristes compris ; glaciers (le Vatnajökull
qui est le plus grand d'Europe, ceux du parc national de Skaftafell,
la vallée glaciaire de Thorsmörk) ; lacs (lac Myvatn)
; fjords tels le Borgarfjordur et, tout en haut de la pointe nord-ouest,
l'Isafjardardjup.
Volcans :
Cette
île étrange située juste au sud du cercle
polaire a une longue histoire humaine, mais son histoire géologique
est brève. C'est un fragment très instable de l'écorce
terrestre ; l'activité tectonique qui la forma se poursuit
encore. L'Islande a plus de 100 volcans dont l'un au moins entre
régulièrement en éruption une fois tous les
5 ans ; de nouvelles coulées de lave recouvrent les anciennes
et changent sans cesse la physionomie de l'île. Le volcanisme,
dont le symbole le plus recherché est le mont Hekla, engendre
même des terres nouvelles comme dans l'archipel Vestmann,
l'île Surtsey émergea de la mer au large de la côte
sud, née en 1963 mais que le touriste ne peut admirer qu'à
partir d'un avion ou d'un bateau. En 1973, ce fut le réveil
du Helgafell dans l'île Heimaey (une des îles occidentales)
: la lave issue de ce volcan qui était inactif depuis plus
de 6 000 ans détruisit presque entièrement une des
principales villes islandaises dont il fallut évacuer précipitamment
les 5 300 habitants.
Glaciers : Pays de glaciers (ils occupent
le dixième du territoire) et de volcans, bordé par
le cercle polaire arctique, mais avec un climat plus humide que
réellement froid, l'Islande vit de l'élevage des
moutons et surtout de la pêche. De tous les glaciers, le
Vatna Jökull est le plus vaste de l'hémisphère
nord, à l'exception du Groendal. La nappe de glace avance
et recule ; son retrait depuis un siècle a découvert
les vestiges de fermes qui avaient été ensevelies
au Moyen Age.
Faune
:
L'Islande
est peuplée de plus de 200 espèces d'oiseaux, entre
autres macareux moines et leurs pattes rouges, guillemots, pygargues,
faucons gerfauts, pétrels. Le lac Myvatn et l'archipel
Vestmann en sont des sites d'observation connus. La nidification
a lieu généralement au printemps. Parfois, des phoques
gris se laissent admirer sur la côte sud, ainsi que des
rorquals et des cachelots. Sur la côte nord, à partir
du port d'Husavik, les baleines sont au rendez-vous. Enfin, le
renne, sur les plateaux de l'est, et le renard bleu sont les autres
espèces intéressantes observables.
Tourisme :
La
randonnée est devenue l'un des grands buts de voyage en
été, sous des formes multiples telles que la marche,
le VTT ou, plus typique, le dos confortable d'un (petit) cheval
islandais habitué aux terrains difficiles et dont l'île
héberge 80 000 unités...
L'hiver, le ski de fond, la motoneige et l'observation des aurores
boréales prennent le relais. Ces dernières succèdent
au soleil de minuit, visible en juin, surtout dans le nord de
l'île, lorsqu'il rase l'horizon entre minuit et trois heures.
La pêche dans les lacs ou dans les rivières est également
prisée : l'omble chevalier, la truite et le saumon sont
les trois principales "victimes" désignées.
LA
POPULATION :
C'est
grâce à la mer que l'Islande est habitable. La principale
plaine, qui abrite l'essentiel de la population, est dans la partie
sud ouest, là où la dérive nord-atlantique
réchauffe les côtes et les rend libres de glace.
Les islandais, d'origine viking, ont théoriquement plus
de 2 km²
chacun d'espace vital, mais ils vivent surtout sur les côtes.
Les 4/5ème de l'île sont inhabités et la capitale
Reykjavik regroupe plus de la moitié de la population totale.
Les islandais sont de gros lecteurs, peut-être à
cause des longues nuits d'hiver ; une prospère industrie
de graphisme et d'édition satisfait cette soif de lecture.
Les islandais jouissent encore d'un haut niveau de vie, d'éducation,
de sécurité sociale et de soins médicaux.
Ils sont fiers de leur société égalitaire
et de leur héritage culturel. Ils ont des vues mitigées
sur la présence de la base américaine de Keflavik,
et d'autant plus que l'Islande, bien que membre de l'OTAN, est
dépourvue de forces armées nationales.
REYKJAVIK
:
Reykjavik
n'aurait rien de remarquables si ne s'y perpétuaient de
petites traditions : par exemple les sorties jeunes et branchées
des vendredis et samedis soir avec force bière et whisky
jusqu'au bout de la nuit, ou bien le séjour en piscines
de plein air, réchauffées par une eau naturellement
chaude. On ne doit pas hésiter à visiter la ville
en hiver : c'est à ce moment-là qu'elle vit encore
plus intensément ses nuits.
ECONOMIE :
Elle
est fondée sur les pêcheries qui fournissent 70 %
des exportations et emploient 14 % des actifs. Des années
30 à 80, la pêche est passée d'une activité
familiale à petite échelle, souvent associée
à l'agriculture, à une entreprise commerciale de
grande envergure, avec chalutiers et conserveries qui appartiennent
souvent à de grandes sociétés ou à
des coopératives. 20 % seulement du pays a une utilisation
agricole et 1 % seulement est cultivé, surtout en fourrages
et plantes sarclées pour les ovins et les bovins. Le pays
suffit à sa consommation de viande et de produits laitiers.
Les tricots de laine et les manteaux en peau de mouton font partie
des exportations. Un quart des actifs travaille dans la production
d'énergie et l'industrie.
HISTOIRE
:
L'Islande
a été colonisée en 874 par des Vikings venus
de Norvège ; mais des découvertes archéologiques
suggèrent qu'il y eut des établissements plus anciens.
En 930, les colons créèrent le plus ancien parlement
du monde, le Althing ; les députés (assemblée
des hommes libres) se réunissaient en plein air, au bord
d'un lac, à Thingvellir, sous un escarpement de lave. 1056,
le 1er évêché autonome est créé.
En 1262, Haakon IV de Norvège soumet l'île à
son pouvoir. Les deux pays passèrent sous la Couronne danoise
en 1380. En 1550, Christian III impose la réforme luthérienne.
En 1602, le monopole commercial est conféré aux
Danois. XVIIIème siècle, la variole, des éruptions
volcaniques et une terrible famine déciment la population.
En 1903, l'île devient autonome. En 1918, Royaume indépendant
sous la couronne danoise. Pendant la Seconde Guerre mondiale,
elle fut occupée par les Alliés, d'abord par les
Britanniques, en 1940, puis par les Américains, en 1941.
Elle devint un république indépendante en 1944.
1958-1961 : un conflit au sujet de la pêche ("guerre
de la morue") oppose l'Islande à la Grande-Bretagne.
En 1980, Vigdis Finnbogadottir, présidente de la République,
connaît une grande popularité. Juillet 1996 Olafur
Ragnar Grimsson lui succède. David Oddsson est à
la tête d'un gouvernement de centre droit. Octobre 1996,
éruption spectaculaire (sous-glaciaire) du volcan Grimsvötn.
Juin 2006, le conservateur Geir Haarde devient 1er Ministre.
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