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Ile du Dragon (Tân Long) : la plus proche de My Tho. Juste en face, sur la rive opposée du fleuve

Ile de la Tortue (Qui) : située à 40 minutes de bateau de My Tho

Ile de la Licorne (Lân) : grand jardin tropical, très joli, d'une superficie de 11 km, avec une population d'environ 6 000 personnes. L'économie de l'île repose essentiellement sur la pisciculture et la culture des arbres fruitiers (longaniers, sapotiers...). On ne s'y déplace qu'en barque. Les maisons sont construites en bois de cocotier et la toiture avec du palmier d'eau. L'intérieur est modeste, mais l'autel des ancêtres, qui, d'après la coutume doit être placé au centre de la salle de séjour, est toujours là. Très chouettes balades à faire dans les vergers et les arroyos, où vus aurez peut-être la chance d'apercevoir un magnifique martin-pêcheur en action. A la saison des fruits (mai-juin), l'île devient soudainement grouillante d'animation, car de nombreux commerçants viennent acheter ananas, mangue, banane, papaye, pomme de lait

Ile du Phénix (Phung) : à 20-30 mn de bateau de My Tho. Pour ceux qui s'intéréssent un peu à l'histoire de cette région, cette île, moins luxuriante que les autres (peu de vergers), était naguère le siège de la Nouvelle Eglise bouddhique-catholique de Dao (Tinh Do Cu Si en vietnamien), une curieuse secte fondée par Nguyen Thanh Nam, dit le 'moine aux de coco" (Ông Dao Dua), qui prétendait s'être nourri exclusivement de ce fruit pendant 3 années. Mélangeant les dogmes chrétiens et bouddhiques, les adeptes vêtus de robes brunes priaient ensemble dans un grand sanctuaire en plein air. Pendant la guerre du Vietnam, cet endroit formait un véritable îlot de paix où quelques correspondants de guerre (dont le photographe Tim Page) venaient se réfugier entre deux batailles. Entouré de colonnes sculptées de dragons, surmonté d'un immense globe en métal, le sanctuaire avait quelque chose d'irréel et de fantastique, avec les flots du Mékong déboulant à ses pieds. Arrêté et emprisonné par les communistes après la chute de Saigon en 1975, le moine a disparu, et sa secte n'existe plus. Restent quelques vestiges du sanctuaire aujourd'hui à l'abandon. Si vous demeurez insensible à son charme, partez en balade à l'extérieur du site, dans les petits sentiers de l'île

Les Hmongs : connus aussi sous le nom de Méos. On en dénombre plus de 400 000. Vivent dans la région de Son La, Lai Châu, Cao Bang, Lang Son et dans la région frontalière avec la Chine. Parlent le hmong-dao. Emigrèrent de Chine à la fin du 18ème siècle et habitèrent les zones les plus élevées. Leur habitat est assez rudimentaire, sauf dans les régions où ils vivent en contact avec les Thaïs. Là, ils adoptent le style et la disposition de leurs demeures. Les femmes portent en général au quotidien le costume traditionnel : jupe ample indigo et corsage ouvert sur le devant, dont les bords sont ornés d'une bande de tissu de couleur. Manches décorées égalementde bandes de tissu coloré. Un tablier couvre souvent la jupe et une ceinture fait plusieurs fois le tour de la taille.
Les Hmongs se sédentarisent de plus en plus et se nourrissent principalement de maïs, le riz ne venant qu'en 2ème position. Ils cultivent aussi le pavot et possèdent une grande réputation pour les cultures fruitières (pêches, pommes). L'élevage représente une activité importante (porcs et volailles surtout). La société hmong fut longtemps de type féodal, ce qui arrangeait les autorités coloniales françaises et permettait de mieux les contrôler. Les habitants d'un village (grao) sont organisés en lignées d'importances diverses. Certains villages n'en ont qu'une. Régime patriarcal où les femmes possèdent très peu de droits. Polygamie fréquemment pratiquée. Il n'y a pas si longtemps, le mariage par rapt se pratiquait couramment et la famille de la jeune fille ne pouvait s'y opposer. Quelques coutumes typiques de Hmongs : les femmes accouchent accroupies et le placenta est enterré sous le lit si c'est une fille, sous l'autel des ancêtres si c'est un garçon. Les Hmongs pratiquent le culte des esprits, mélangé aux influences du confucianisme, du bouddhisme et du taoïsme. Les missionnaires catholiques n'ont jamais réussi à les évangéliser

Les Thaïs : Ils représenteront l'ethnie majoritaire de ce voyage. On en compte, comme les Hmongs, près d'un million. Dispersés dans tout le Nord-Ouest. Implantation très ancienne (2ème millénaire av. J.C). Villages se mélangeant sans problème avec ceux des autres ethnies. Les Thaïs noirs sont les plus nombreux. Ils vivent dans de grandes et solides demeurent sur pilotis. Chez les Thaïs blancs, elles s'ornent souvent de larges balcons ou d'une véranda. Toits couverts de palmes ou de tuiles "à la bordelaise". Si les hommes ont depuis longtemps adopté la tenue européenne, les femmes, quant à elles, demeurent fidèles au costume traditionnel. Longue jupe noire, courte veste, presque un justaucorps, très serrée sur la poitrine et se fermant par une série de tout petits boutons. Couleurs généralement chatoyantes : vert jade, orange, bleu azur, rose. Chignon élaboré que recouvre un turban noir brodé et festonné.
Les Thaïs pratiquent la culture du riz depuis des temps immémoriaux. Particulièrement ingénieux dans l'élaboration des rizières en terrasses, la mise en place des canaux d'irrigation, obtenant d'excellents rendements en deux récoltes annuelles. Cueillette et pêche se révèlent également des activités non négligeables. Fort beaux tissages. La tradition veut que la mariée apporte draps et couvertures, non seulement pour son époux, mais aussi pour toute la famille. Peu de marchés en pays thaï. Longtemps, on ne pratiqua que le troc entre ethnies. Le village, appelé ban, comprend parfois jusqu'à 100 maisons. Les Thaïs possèdent une écriture basée sur le sanskrit et un très riche patrimoine culturel. A signaler que l'ancien système féodal qui régissait la société Thaïe est en voie de dsparition.